Précédents historiques

Il n’existe pas de précédents historiques au 11 septembre sur le plan de la sophistication, mais les États-Unis et d’autres pays occidentaux ont su, par le passé, pratiquer le terrorisme, sacrifier leurs propres citoyens et fabriquer des prétextes de guerre pour justifier une aggression.


L’Empire Romain et les Chrétiens
Au Ier siècle après Jésus Christ, un incendie ravage Rome : les autorités accusent les Chrétiens et répriment férocement la toute jeune Église chrétienne. Sauf que les Chrétiens n'ont rien à voir avec l'incendie...
Lire : “19 juillet 64 : Les chrétiens accusés de l'incendie de Rome” par Jean-François Zilberman

L’attaque du cuirassé “Maine”
En 1898, ce cuirassé étasunien explose devant Cuba, faisant 260 victimes. Les États-Unis utilisèrent ce drame pour déclarer la guerre à l'Espagne, qui occupait l'île et dû la quitter. Beaucoup plus tard, les États-Unis conviendront qu'ils avaient piégé le navire à l'aide d'une mine.

En 1933, Hitler aide secrètement un militant communiste à allumer un incendie au parlement Allemand, le Reichstag. Puis Hitler récupère l'événement : il monte en épingle la menace “rouge” et fait adopter une loi sur mesure. Quelques mois plus tard, après avoir rebondi sur d'autres affaires mineures qu'il “gonfle” grâce aux journaux et qu'il attribue aux Juifs, Hitler s'octroie les pleins pouvoirs et évince le Chancelier.
L'incendie du Reichstag

L’attaque du poste-frontière
Plus tard, Hitler fera attaquer un poste-frontière allemand par ses propres soldats déguisés en soldats polonais, afin de justifier l'attaque contre la Pologne.

En 1941, les États-Unis avaient cassé le code du chiffrage japonais et connaissaient donc les intentions japonaises, intentions d'autant moins surprenantes que les États-Unis avaient auparavant coupé l'approvisionnement du Japon en pétrole... Le président Roosevelt laissa l'attaque se produire après avoir envoyé le porte-avion, la plus belle pièce de la flotte, se mettre à l'écart : il fut le seul à en réchapper. La veille de l'attaque, l'opinion publique étasunienne était hostile à l'entrée en guerre contre l'Allemagne Nazie et le lendemain, elle y était favorable. 3000 militaires ont péri dans l’attaque, un bilan comparable à celui du 11 septembre.

Documents déclassifiés : « Remember Pearl Harbor ! »
L'attaque de Pearl Harbor (Wikipedia)
Pearl Harbor déclassifié

L’attaque du golfe du Tonkin
Cette “attaque” vietnamienne à l'artillerie contre 2 cuirassés étasuniens est à l'origine de l'escalade menant à la guerre du Vietnam. En réalité, le premier cuirassé n'était que légèrement touché, par des balles légères, tandis que le second ne l'était pas du tout, la propagande médiatique faisant le reste.
Les “Incidents du golfe du Tonkin” sur Wikipédia

L’Allemagne et la Fraction Armée Rouge
Années 1970. Le gouvernement allemand infiltra la Fraction armée rouge et l'amena à commettre des attentats qui n'auraient probablement pas eu lieu sans cette impulsion. Des mesures de restriction des libertés civiques furent alors acceptées plus facilement par l'opinion.
Lire “Les dessous du terrorisme” par le journaliste allemand Gerhard Wisnewski 

L’Irlande et l’IRA
Comme en témoignent Annie Machon et son mari, démissionnaires du MI5, la Grande-Bretagne pratiqua le terrorisme sous fausse bannière à l'aide de ses services secrets, sur son sol et à l'étranger, notamment en Irlande du Nord et en tentant d'assassiner Kadhafi.
Le livre d'Annie Machon : “Spies, lies and whistleblowers : MI5 and the David Shayler affair”

L’Europe et le réseau Gladio
Après la seconde guerre mondiale, la CIA et le MI6 britannique montèrent dans toute l'Europe un réseau ultra secret constitué d'hommes recrutés parmi les anti-communistes les plus déterminés, ceci afin de préparer la résistance en cas d'invasion soviétique. En l'absence d'une telle invasion, ceux-ci commirent, dans plusieurs pays dont l'Italie, la Belgique et la Turquie, des attentats et assassinats sanglants avec pour objectif de diaboliser un adversaire que l'on accusait ensuite d'avoir commis ces actes.
En Italie, dans les années 1960-70, le terrorisme politique fit 500 morts et 1000 blessés, un record européen en temps de paix.
Lire “Les armées secrètes de l’OTAN” par l'historien suisse Daniele Ganser


La première guerre en Irak
En 1990, une jeune fille bouleversée témoigne devant le Congrès US du meurtre de bébés koweïtiens par les soldats du dirigeant irakien, Saddam Hussein. Ce témoignage renforça la détermination de la communauté internationale à lancer la première guerre contre l'Irak (1990-1991). En réalité, la jeune fille est la fille de l'ambassadeur koweïtien et joue un numéro appris par coeur ; le meurtre des bébés était une invention.


L’Algérie et le GIA
Après le coup d'État commis en 1992 par les militaires, les élections ayant vu la victoire du FIS (Front Islamique du Salut), un terrorisme meurtrier s'abattit pendant des années sur le pays avec un bilan estimé à 150 000 morts. Selon plusieurs rapports et aveux, on soupçonne que l'armée algérienne ne se contentait pas de laisser faire mais aurait aussi participé aux violences, celles-ci justifiant que le pouvoir fut donné aux militaires afin de lutter contre l'islamisme.
Lire : "La guerre contre la vérité" de Mosaddeq Ahmed

Et après le 11 septembre :

Guerre en Afghanistan
En prétendant détenir des preuves de l'implication d'Oussama Ben Laden dans les attentats du 11 septembre, preuves jamais rendues publiques et dont même le FBI ne semble pas disposer, et en faisant comme si l'existence supposée de telles preuves rendait automatiquement le gouvernement Taliban coupable de complicité dans ces attaques terroristes (c'est-à-dire à la fois informé du projet de Ben Laden et l'approuvant), les États-Unis ont envahi l'Afghanistan malgré que le droit international prévoie d'autres modes de règlement (pacifiques) dans ce cas de figure. Une guerre doublement illégale, donc, mais du fait de l'émotion suscitée par les attentats du 11 septembre, personne ne s'en soucia...
"La guerre contre l’Afghanistan : un acte illicite et criminel" par Elias Davidsson

La deuxième guerre en Irak
Cette guerre est lancée sur un double faux prétexte : la possession d'armes de destruction massives par Irak et l'implication, martelée à l'opinion publique, de Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre. Il n'y avait ni l'un, ni l'autre...


Conclusion
On le voit, de tous temps les gouvernants ont su manipuler l'opinion publique.