11-Septembre

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Le kérosène enflammé a-t-il causé l’effondrement des tours du World Trade Center ?

par le Vancouver Independent Media Center
le 27 février 2003
Extrait du Procès du 11 septembre de Victor Thorn

Incendies dans la Tour Nord du World Trade Center
Incendies dans la Tour Nord.
(toutes images ajoutées)

La version officielle de l'effondrement des tours jumelles affirme que c'est le feu qui a causé l'effondrement des tours, et non l'impact des avions. Gardons bien cela en tête : le feu (pas l'avion). On lira par exemple Frédéric Mompiou, chercheur invité au NIST, Geoff Rooke, ou on regardera ce documentaire de France 5 qui tous, parlent du feu comme cause de l'effondrement. Or, c'est ce point précis qui est contesté par les sceptiques et par ailleurs, deux phénomènes insuffisants à eux seuls (le feu et l'impact) ne deviennent pas forcément suffisants lorsqu'ils sont additionnés. Toujours est-il que le NIST évoque un “brasier infernal” et une température de 1000°C dans les tours, ce qui serait censé expliquer la suite. Mais quelle température a réellement été atteinte pendant l'inflammation du kérosène ? Le calcul ci-dessous évalue la température maximale atteinte par la structure à partir de l'énergie dégagée par le kérozène et en tenant compte de la chaleur massique des matériaux (acier, béton, air), c'est-à-dire de la façon dont les matériaux absorbent la chaleur. Conclusion : on est loin des 600°C nécessaires pour faire plier la structure acier. [Y.D. le 18/08/2007]


Jusqu'à présent, nous avons vu un grand nombre de preuves qui ont jeté le doute sur la version officielle du gouvernement spécifiant qu'un brasier incandescent (résultant du kérosène enflammé) avait fait s'écrouler les tours du World Trade Center. Nous allons en venir directement aux faits et déterminer à quelle température s'est exactement élevé le kérosène enflammé.

Comment le kérosène a-t-il mis le feu au World Trade Center ?

Vancouver Independent Media Center, le 27 février 2003

Imaginez que l'intégralité du kérosène des avions se soit répandue dans un même étage du World Trade Center, que le kérosène se soit embrasé de manière optimale, et qu'aucun oxydant ne se soit échappé par transmission de chaleur. Dans ces conditions idéales, nous allons calculer la température maximale qui a pu régner dans les étages des tours.
“Le boeing 767 est capable de transporter jusqu'à 90 900 litres de carburant et l'on estime que, au moment de l'impact, chaque avion transportait 37 900 litres de kérosène inutilisés dans ses réservoirs (compilé des sources du gouvernement)” Extrait du rapport de la FEMA sur l'effondrement des bâtiments 1 et 2 du World Trade Center (chapitre 2).
Dans la mesure où les avions n'effectuaient des vols que de Boston à Los Angeles, ils étaient loin d'être pleins de carburant au décollage (les appareils ont une autonomie maximale de 12 235 kilomètres). Ils transportaient tout juste assez de carburant pour faire le vol, assorti d'une marge de sécurité. Rappelez-vous que transporter du kérosène en excès signifie de plus lourdes factures de carburant et moins de passagers payants. De plus, l'appareil a consommé du kérosène entre Boston et New York.
Ce que nous proposons de faire est de prétendre que la totalité des 37 900 litres (10 000 “gallons” américains) de kérosène s'est répandue dans un seul des étages du World Trade Center, que le carburant s'est enflammé avec une quantité parfaite d'oxygène, qu'aucun gaz ne s'est échappé de l'étage en question, et qu'aucune chaleur ne s'est échappée de l'étage par conduction thermique. Avec ces hypothèses idéales (aucune ne reflète la réalité), nous allons calculer la température maximale qui a pu être atteinte dans cet étage. Bien sûr, ce jour-là, l'élévation véritable de la température dans les étages due au carburant enflammé aura été considérablement moins élevée que notre calcul mais cette estimation va nous permettre de montrer que les explications “officielles” sont des mensonges.

Livre Le procès du 11 septembre, par Victor Thorn
Le livre de Victor Thorn est centré sur les aspects scientifiques et le World Trade Center (tours 1, 2 et 7).

Notez qu'un “gallon” de carburéacteur pèse environ 3,1 kilogrammes, donc 10 000 gallons pèsent 31 000 kg.
Le kérosène est un liquide incolore, inflammable, issue de la distillation directe du pétrole. Il est principalement utilisé comme combustible pour les lampes à huile, pour les fluides servant au démarrage des moteurs, comme carburant pour les moteurs d'avion et comme insecticide.
On le connaît également sous le nom d'essense, kérosène, fioul, mazout et carburéacteur.
Il est composé d'hydrocarbures allant de C9 à C17. Les hydrocarbures sont des composants alcanes CnH2n+2 avec n variant de 9 à 17.
Il a un point d'inflammabilité entre 42°C et 72°C.
Il a une température d'ignition de 210°C.

En fonction de l'apport en oxygène, le kérosène brûle selon une des trois réactions chimiques suivantes :

(1) CnH2n+2 + (3n+1)/2 O2 => n CO2 + (n+1) H2O
(2) CnH2n+2 + (2n+1)/2 O2 => n CO + (n+1) H2O
(3) CnH2n+2 + (n+1)/2 O2 => n C + (n+1) H2O

La réaction (1) ne se produit que quand le kérosène est mélangé à de l'air avant de brûler, comme par exemple, dans les moteurs d'avion.
Les réactions (2) et (3) se produisent quand une flaque de kérosène prend feu. Quand la réaction (3) a lieu le carbone produit par la réaction forme la suie noire que l'on aperçoit dans les flammes. Cela rend la fumée très noire.
Lors des attentats du 11 septembre à l'encontre du World Trade Center, la collision des avions aurait mélangé le kérosène avec la quantité d'air présente dans les bâtiments, mais la combustion aurait tout de même été une combinaison des réactions (2) et (3) car la quantité d'oxygène était assez restreinte.
Puisque nous ignorons la quantité exacte d'oxygène présent, nous allons supposer que la combustion était parfaitement efficace, c'est-à-dire que l'intégralité du kérosène a brûlé par réaction de type (1), bien que nous sachions que ce n'était pas le cas. Cette hypothèse “généreuse” va nous permettre d'obtenir une température que nous savons supérieure à la véritable température des incendies causés par le kérosène.
Nous devons savoir que la valeur calorifique (nette) du kérosène quand il brûle par réaction (1) est de 42-44 MJ/kg. La valeur calorifique du kérosène correspond à la quantité d'énergie produite quand le kérosène brûle. Nous allons utiliser la valeur élevée de 44 MJ/kg car cela conduira à une plus haute température maximale que la valeur de 42 MJ (et nous souhaitons continuer d'être outrageusement généreux dans nos estimations).
Dans un souci d'effectuer une présentation claire et des calculs simples, nous allons admettre l'hypothèse selon laquelle nos hydrocarbures ont pour formule CnH2n+2. L'abandon des 2 atomes d'hydrogène ne fait pas beaucoup de différence au résultat final et le lecteur intéressé peut facilement recalculer les chiffres afin d'obtenir un résultat un peu plus précis. Nous admettons l'équation :

(4) CnH2n + 3n/2 O2 => n CO2 + n H2O

Cependant, ce modèle ne prend pas en compte que la réaction chimique se produit dans l'air, qui n'est que partiellement composé d'oxygène.
L'air sec est composé de 79% de nitrogène et de 21% d'oxygène (en volume). L'air normal a un taux d'humidité compris entre 0 et 4%. Nous allons incorporer la vapeur d'eau et d'autres gaz atmosphériques mineurs avec le nitrogène.
Donc le ratio des principaux gaz atmosphériques, l'oxygène et le nitrogène, est de 1 : 3,76. En termes moléculaires :

Air = O2 + 3,76 N2

Parce que l'oxygène est mélangé au nitrogène, nous devons l'inclure dans les équations. Bien qu'il ne provoque pas de réaction, il “est juste là” et absorbe la chaleur, il affecte l'équilibre de la chaleur globale. Par conséquent, nous allons utiliser l'équation suivante :

(5) CnH2n + 3n/2 (O2 + 3,76 N2) => n CO2 + n H2O + 5,64n N2

À partir de cette équation, on peut voir que le ratio molaire de CnH2n par rapport aux produits est :

CnH2n : CO2 : H2O : N2 = 1 : n : n : 5,64n moles
CnH2n : CO2 : H2O : N2 = 14n : 44n : 18n : 28 x 5,64n kg
CnH2n : CO2 : H2O : N2 = 1 : 3,14286 : 1,28571 : 11,28 kg
CnH2n : CO2 : H2O : N2 = 31 000 : 97 429 : 39 857 : 349 680 kg

Dans la conversion des moles en kilogrammes, on a supposé que les poids atomiques de l'hydrogène, du carbone, du nitrogène et de l'oxygène sont respectivement 1, 12, 14 et 16.

Chacune des tours contenait 87 090 tonnes (métriques) d'acier. Cela correspond à une moyenne de 87 090 tonnes / 117 = 744 tonnes par étage. Supposons que les étages inférieurs contenaient approximativement deux fois plus d'acier que les étages supérieurs (puisque les étages à la base devaient supporter davantage de poids). Donc, nous estimons que les étages inférieurs contenaient à peu près 998 tonnes d'acier et les étages supérieurs à peu près 500 tonnes. Nous allons supposer que les étages cisaillés par le fuselage des avions contenaient la valeur estimée la plus basse de 500 000 kg d'acier. Cela sous-estime largement la quantité d'acier dans ces étages et, une fois encore, conduit à une estimation de la température maximale plus élevée.

Chaque étage disposait d'une plaque de plancher et d'une dalle de plafond. Ces dalles, faites de béton allégé mesuraient 63 mètres de longueur, 63 mètres de largeur et 10 (par endroit 13) centimètres d'épaisseur. Donc, chaque dalle contenait 63 x 63 x 0,102 = 404,838 m3 soit environ 405 m3 de béton. Un mètre cube de béton allégé pèse 1763 kg, donc chaque dalle pesait 714 015 kg ! Ensemble, les dalles du plancher et du plafond pesaient donc plus de 1 400 000 kg.

[Note de Y.D. : C'est pour le coup une estimation maximale car au centre de chaque étage se trouvaient les ascenseurs, les escaliers, les 47 énormes poutres du noyau et autres gaines de communication verticale ; autrement dit la dalle était percée de trous.]

Maintenant si nous prenons tous les ingrédients et estimons une température maximale à laquelle ils ont pu être chauffés par 10 000 gallons de kérosène (ou 37 854 litres). Nous allons appeler T cette température maximum. Puisque la valeur calorifique du kérosène est de 44 MJ/kg, nous savons que 10 000 gallons (= 31 000 kg) de kérosène vont produire 31 000 x 44 000 000 = 1 364 000 000 000 joules d'énergie.
Il s'agit de la quantité totale d'énergie capable de chauffer tous les composants à la température T. Mais quelle est cette température T ? Pour le découvrir, nous devons d'abord calculer le montant d'énergie absorbée par chacun des ingrédients.
C'est-à-dire que nous devons calculer l'énergie nécessaire pour élever :

39 857 kilogrammes de vapeur d'eau à la température T
97 429 kilogrammes de dioxyde de carbone à la température T
34 680 kilogrammes de nitrogène à la température T
500 000 kilogrammes d'acier à la température T
1 400 000 kilogrammes de béton à la température T

Pour calculer l'énergie nécessaire afin de chauffer les quantités suscitées, nous avons besoin de leur chaleur massique. La chaleur massique ou capacité thermique massique d'une substance est déterminée par la quantité d'énergie à apporter par échange thermique pour élever d'un degré la température de l'unité de masse d'une substance.

Substance
Capacité thermique massique
(J/kg/K)
Béton
3 300
Acier
450
Nitrogène
1 038
Vapeur d'eau
1 690
Dioxyde de carbone
845


En remplaçant par les valeurs ci-dessus, on obtient :
  • 39 857 x 1 690 x (T – joules nécessaires pour chauffer la vapeur d'eau) de 25°C à T°C,
  • 97 429 x 845 x (T – joules nécessaires pour chauffer le dioxyde de carbone) de 25°C à T°C,
  • 349 680 x 1 038 x (T – joules nécessaires pour chauffer le nitrogène) de 25°C à T°C,
  • 500 000 x 450 x (T – joules nécessaires pour chauffer l'acier) de 25°C à T°C,
  • 1 400 000 x 3 300 x (T – joules nécessaires pour chauffer le béton) de 25°C à T°C,
L'hypothèse selon laquelle les capacités thermiques massiques sont constantes dans une température comprise entre 25°C et T°C, est une hypothèse exacte si T est assez peu élevée (comme cela a été le cas). Si les valeurs de T sont plus élevées, cela induit une température maximale supérieure (car la capacité thermique massique des substances augmente avec la température). Nous avons supposé que la température initiale de l'environnement est à 25°C. La quantité, (T – 25°C), correspond à l'augmentation de température.
Donc la quantité d'énergie à apporter par échange thermique pour élever un étage à la température T°C :

= (39 857 x 1 690) + (97 429 x 845) + (349 680 x 1 038) + (500 000 x 450)
   + (1 400 000 x 3 300) x (T – 25)
= (67 358 300 + 82 327 500 + 362 968 000 + 225 000 000 + 4 620 000 000)
   x (T – 25) joules
= 5 357 650 000 x (T – 25) joules

Puisque la quantité d'énergie produite pour embraser les étages est de 1 364 000 000 000 joules, nous obtenons :

5 357 650 000 x (T – 25) = 1 364 000 000 000
5 357 650 000 x T – 133 941 000 000 = 1 364 000 000 000
Par conséquent T = (1 364 000 000 000 + 133 941 000 000) / 5 357 650 000 = 280°C.

Donc, si nous considérons qu'un banal incendie de bureau s'est produit au World Trade Center, alors le carburéacteur n'aurait pu ajouter que 280 – 25 = 255°C (au maximum) à la température du feu.

Graphique montrant la résistance et la rigidité de l'acier dans un feu
Résistance et rigidité de l'acier dans un incendie.


En résumé :
Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle la totalité du kérosène provenant des avions s'est déversé dans un seul des étages du World Trade Center de manière efficiente, qu'aucun gaz chaud ne s'est échappé de l'étage, et qu'aucune chaleur ne s'est échappée de l'étage par conduction thermique.
Nous avons constaté qu'il est impossible que le kérosène ait, à lui seul, élevé la température de cet étage au-delà de 280°C.
Or, cette température n'est pas suffisante, loin s'en faut, pour donner ne serait-ce qu'une amorce d'explication à l'effondrement des tours du World Trade Center.


Vancouver Independent Media Center


« Le procès du 11 septembre », sous-titré « Le 11 septembre à l'épreuve des faits », le livre de Victor Thorn, est publié aux Éditions Demi-Lune.
Je précise qu'il s'agit là sans conteste du seul passage quelque peu ardu. Tout le reste du livre est en français et accessible à tout un chacun.